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« Littéramā’ohi » en micro-lecture - Le Lundi-littéraire

Salut les gastéropodes voyageurs,

« Littérama’ohi » en micro-lecture - Le Lundi-littéraire Manutea rambaud maanurmd photographie photographe lundi-littéraire littérature hakka polynésienne francophone océanie

« Les micro-lectures », ce sont des lectures entamées mais non finies, des sortes de mises en bouches littéraires. Une interruption notamment dû au fait qu'il s'agissent d'emprunts et que le rendu s'en voit imminent dû au fait qu’ils viennent d'autres îles. De Moorea à Raiatea, je me suis vue emprunter des livres aux écrits locaux, dans ma constante recherche d’écrivains et de voix qui font écho à notre littérature. Ainsi, de rencontres en rencontres, les livres se passent de main en main, partageant leur savoir et leur intimité, soigneusement délivrés dans ces mots et ces phrases.


Ceci est donc un nouveau « mini format » du Lundi-littéraire, il prend forme et se déploie, mais surtout il s’organise. Car j’ai déjà publié un article à propos d’un livre non fini, celui-ci a été le premier d’une liste qui va s’étendre de bouquins inachevés, non pas par fainéantise mais littéralement par manque de temps, malgré toute l’envie des yeux qui saignent à des heures tardives.


Et parce que toutes œuvres méritent leur place et leur existence, les micro-lectures servent à ceci : montrer et resplendir.

Débutons alors cette première présentation de micro-lectures du Lundi-littéraire avec le Tome 1 de la revue Littéramā’ohi.



En 3 points → Littérature polynésienne, découverte, mémoire



 

LE CORPS DE L’OEUVRE


« Littéramā’ohi » soit « littérature mā’ohi », est une revue littéraire fondée par Patrick Amaru, Michou Chaze, Flora Devatine, Danièle Helme, Marie-Claude Landgraf, Jimmy Ly et Chantal Spitz (mille excuses si des noms ont été omis, il suffit d’envoyer un message pour que j’y remédie). La périodicité est de 2 numéros par an, avec un tirage limité (pour cette première édition, il y a eu 500 exemplaires), qui sont à retrouver, pour sûr, à l’UPF, L’Ecole normale et IUFM, les archives et les bibliothèques, la Maison de la Culture et le Fare Vāna'a.


« Littéramā’ohi », ce sont des textes assemblés de plusieurs auteurs, des écrits libres et revendicateurs, des paroles sincères et authentiques, des pensées sans barrière ni frontière, c’est un espace de communication et de partage, des mots encastrés dans une boîte crânienne, enfin dévoilés sur du papier publiquement.


« D’une façon générale, c’est initier une dynamique entre gens de culture polynésienne, auteurs, créateurs, intellectuels qui sont l’expression d’une conscience, d’une écriture, d’une littérature polynésienne. [...] C’est avant tout créer un mouvement entre écrivains polynésiens. »

Pour cette première édition, une présentation (brève ou longue) de l’auteur est apposée avant chaque extrait de son texte.


« Je résonne plus loin que tu ne le croies,  Car je suis « Hotu no te Fenua », Mon placenta est sacré comme mon prénom, Il faut le déposer en terre selon la coutume, Car comme cet arbre planté, Je prendrai racine dans le sol, Pour relever tous ceux qui auront revêtu, La nouvelle expression de notre peuple māohi. » EXTRAIT - Danièle-Taoahere Helme.

Plusieurs sujets sont évoqués, tous variés, avec des plumes, des formes et des sons différents. Une variété authentique qui montre la richesse de notre littérature.



DES PRÉLIMINAIRES EN ÉMOIS


Pour ce présent article, je n’ai point de clichés capturés du corps de cette œuvre, ni même d’autres plans de cette même mise en scène. En effet, étant un emprunt de Raiatea, l'œuvre ne m’est pas disponible, et comme j’aime la constance et une narration sans faux raccord, l’on se contentera de ces pauvres arrêts en image.

« Littérama’ohi » en micro-lecture - Le Lundi-littéraire Manutea rambaud maanurmd photographie photographe lundi-littéraire littérature hakka polynésienne francophone océanie
« [...] La littérature polynésienne est essentiellement orale, et s’élève dans les airs. Dès qu’elle est couchée sur du papier, elle semble perdre une dimension, et même deux : celle de l’espace et celle du temps. » - Vaitea D (prépa HEC. Paris, 31/03/2002).

« Je suis entré dans ce monde de l’écrit… presque par hasard… comme on entre… dans un “peho”… à la recherche, d’une je ne sais quoi… trébuchant sur les rochers glissants, d’un ailleurs, si éloigné et pourtant si familier, à mon ressenti… à mes sens… la quête d’un moi-même… douloureux… » - AMARU Patrick Araia.

« [...] Publier pour éteindre les restrictions des “la littérature polynésienne existe-t-elle” autrement dit “les Polynésiens sont-ils capables d’écrire” pour taire les “peut-on écrire dans une société de tradition orale” autrement dit “les Polynésiens sont-ils assez civilisés pour accéder à la culture de l’écrit”. Publier pour sortir notre écriture de la clandestinité où les irrespects occidentaux l’ont cloîtrée et l’assumer pleinement publiquement avec dignité.
Publier pour enfin être acteurs-auteurs de notre histoire car l’histoire n’est pas seulement affaire d’historien. L’écrivant y a aussi ses mots à graver. » - Tarafarero Motu Maeva février, 2002 - SPITZ Chantal.


UN METS POUR QUELLE DILETTANTE ?


Pour qui ? Pour tous âges à partir de l’adolescence en conscience. Et surtout, pour les passionnés de littérature en quête de pépites locales, d’auteurs ou d'œuvres. Pour ceux qui souhaitent découvrir l’univers étendu de notre littérature, étudier les sujets qui en permanence ressurgissent ou qui taraudent l’esprit de ces écrivains. 


Ce sont aussi des textes offerts à ces personnes qui souhaitent comprendre, apprendre et ressentir cette empathie sur ce sol et ses âmes qui y vivent. Cela permet d’avoir un aperçu, de survoler les idées, d’attraper les quelques mots qui résonnent pour en comprendre un peu plus le sens, lentement prendre conscience, progressivement apprendre, pour mieux vivre en harmonie.


 

Nous voici au terme de ce premier article format « micro-lectures ». Je trouvais fort dommage de ne pas mettre à l’honneur ces livres que j’ai n’ai pas eu le temps de finir pour des raisons géographiques à travers ces voyages inter-îles. Ce format ressemble donc à des hommages littéraires pour cet acte inachevé qui m’est personnel et qui, au plus profond de mon cœur, ne devrait pas incomber sur ces livres.


J’espère que ce format sera également un petit plaisir pour vous. D’autres sont à suivre, pour sûr, bien que je ne l’espère pas régulier !


Restez curieux de votre environnement.


Littéramā’ohi revue n°1. Editions Littéramā’ohi, mai 2002

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