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Les pavés décourageants - Le Lundi-littéraire

Dernière mise à jour : 12 août

Mes salutations jeunes gastéropodes,

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En cette douce journée, il est un temps à lire couvert d’un plaid et d’entamer une série de romans en tout genre pour laisser notre esprit s’évader du monde dans lequel nous vivons. Cette réalité un peu absurde, cette vie en société à respecter, ces codes à connaître et à bien manipuler, ces langues à entendre et à faire vivre. Ce travail et ces passions qui animent les humains de cette Terre, cette quête personnelle vers un avenir inconnu mais tant désiré.


Et dans cette incapacité à s’intégrer dans ce monde où se mêle parfois notre haine maladive de l’humain, certaines œuvres littéraires nous montrent le contraire, et apportent cette petite touche d’amour, d’humour, de pensée, de lettré que nous cherchions tant, sans toutefois le savoir. Ici, présentons deux œuvres littéraires sous la forme d’un article peu commun « Contrer les pavés décourageants ». Car oui, ce qui fait le point commun de ces bouquins, c’est qu’ils sont assez conséquents, mais ont une particularité plutôt astucieuse. Alors découvrons ceci dès maintenant, sans plus attendre.


En 3 points :

  • Un corps menaçant - La première approche

  • Se laisser aborder - Les préliminaires

  • Se laisser aller - Le climax de la découverte



 


UN CORPS MENAÇANT - LA PREMIÈRE APPROCHE


Pour débuter cette étrange rédaction, se dire que « ce n’est pas un livre pour soi » est déjà une bien grosse et grossière erreur. Donc pour commencer, il faut tout de suite enlever ces mots vulgaires de son esprit, l’ouvrir un peu plus, faire abstraction à ce physique imposant et oser le prendre en main pour y découvrir ses secrets. Car oui, ces gros pavés imposants peuvent regorger d'histoires intéressantes, des idées qui rejoignent les nôtres, des pensées que l’on a dans l’ombre sans même se l’avouer ou tout simplement pour apprendre et voir avec les yeux de quelqu’un d’autre. Nous le disions tantôt, ces deux œuvres sélectionnées ont une particularité commune (mis à part qu’elles ont beaucoup de pages), c’est qu'elles sont aisément navigables. 


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Je m’explique.

En effet, il est des romans à la Dostoïevski ou similaires à l’intégrale des histoires de Fifi Brindacier, des œuvres qui se lisent à l’allure d’un sportif professionnel, avec des respirations, des pauses et des lectures longues dans le silence sans un arrêt possible. Et puis il est de ces livres sécables sans risque de manquer le filon, ce fameux fil rouge de la cohérence, où les faux-raccords n’existent plus. C’est ce dont il s’agit pour ces présentes lectures : 


  • Anthologie de la poésie française - Georges Pompidou

  • Écrits sur l’art - Charles Baudelaire



SE LAISSER ABORDER - LES PRÉLIMINAIRES


Et ce qui est plaisant, ou du moins ce qui me plaît dans ces lectures au premier abord interminables et déconcertantes, c’est qu’on peut les lire sans faire attention à la ligne directrice qu’est la lecture de page en page. En d’autres termes, nous pouvons prendre des passages que l’on souhaite, sautant quelques-uns, nous permettant ainsi de lire ce qui nous attire le plus sur le moment, nous laissant vagabonder de passages en lignes, de mots en pensées, sans toutefois être perdu dans la profondeur de ce que le livre peut offrir.


Nous pouvons nous permettre de feuilleter comme un magazine, de lire des passages à loisir, de revenir au sommaire et voir les parties gourmandes, attrayantes ou vivifiantes pour notre recherche actuelle. Et puis, nous pouvons aussi ouvrir une page au hasard, ces beaux hasards qui nous donnent des tips sur des situations ou des pensées que nous avions en tête depuis quelques temps ou des lustres durant. Ce hasard presque magique qui nous guide vers une réflexion affirmant ou infirmant notre position, ou plus encore, nous suggérant une nouvelle piste, ouvrant une perspective différente à ce que nous avions d’abord pu émettre.


Et ce genre de livre, j’adore les savourer, car ils sont interminables (d’une certaine manière et pas dans le mauvais sens), ce sont ceux qui restent près de notre chevet, accoudés à la bibliothèque nous regardant sans cesse, attendant le bon moment pour être ouverts et dégustés.

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SE LAISSER ALLER - LE CLIMAX DE LA DÉCOUVERTE


Il m’est moi-même arrivée d’être apeurée à l’encontre de gros pavés qui en décourage plus d’un. Pourtant, il est des livres qui changent des vies, des œuvres qui font vibrer, des bouquins qui font trembler, et ce sont dans ces émotions, quelles qu’elles soient, qui font qu’un livre nous attire. C’est une quête perpétuelle de nouveauté, d’apprentissage, d’abandon, de quête, d’univers et d’histoires improbables (pour ne citer que cela).

Et lorsque l’on prend son courage à deux mains, que l’on fait abstraction à cet habit, à cette première approche, à ce préjugé, nous risquons notre confort pour une belle aventure.


Alors oui, des livres peuvent être détestables et imbuvables, mais il est évident que nous parlons ici de ceux que nous avons choisis, ceux vers lesquels nous sommes attirés sans même comprendre pourquoi, ceux avec une couverture attrayante et qui parle à notre esthétique. Ce sont de ces livres-ci dont nous parlons.


Ne nous laissons donc pas abattre par ces fermes préjugés qui nous font manquer de belles choses et prenons-nous en main vers des aventures libres et passionnées. Brisons cette « sacralisation » du livre avec ses règles qui n’existent pas (car au final, nous faisons ce que l’on veut, seul dans notre canapé sans personne pour nous regarder). La lecture c’est un moment pour soi et non pour les autres. C’est une élévation, une évasion, un apprentissage, une délectation plutôt intime sur le moment même, et puis c’est également un instant de partage avec ceux qui nous entourent.



 


Nous arrivons donc au terme de cet article peu conséquent par rapport à la conséquence de ces livres. Mais qui serais-je si je ne présentais que brièvement ces pépites sans en faire un article entier et complet ? Une personne immonde et monstrueuse je le pense... Alors, on se dit à lundi prochain pour découvrir « Anthologie de la poésie française » de Georges Pompidou, puis se sera au tour de Baudelaire avec ses « Ecrits sur l’art » (avec une publication le lundi 12/08).


Car oui, c’est bien beau de déblatérer pour rien dire (d’une certaine manière), mais toute parole a sa fin et toute péripétie a son lien dans ce vagabondage aux allures volatiles et fugaces. Il n’en est point. Chaque chose a sa place, le chaos n’en est rien.


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LOVE.

 

SOURCE : 

POMPIDOU Georges. Anthologie de la poésie française. Librairie Générale Française, 1961

BAUDELAIRE Charles. Écrits sur l’art. Librairie Générale Française, 1992 et 1999

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