Salut mes gastéropodes mélomanes,
C’est au cours d’une fraîche soirée à rideaux fermés que nous partons pour un voyage acoustique dans la rubrique des Arts et des Mots, sous la vague d’un souffle revigorant aux notes distordues de la pleine conscience écrite.
Pour ces présents morceaux musicaux, ce sont des sorties déjà annoncées, déjà lointaines que l’on peut qualifier de naguère mais pas de jadis. En effet, la rédaction de ces articles se fait toujours sur la ligne directrice de trois parties et c’est parfois à contre-coeur que je me retrouve à partager en décalé les sorties musicales de ces artistes (sauf si ces derniers me préviennent à l’avance de la sortie de leur prochain EP, album ou single, là pourrions-nous éventuellement commencer à travailler de manière croustillante de l’instant présent dans l’euphorie du moment). Il n’en est point. Mais ne nous froissons pas pour si peu car, le plus important, c’est la mise en lumière de ces ondes musicales des plus affriolantes.
Donc sans plus perdre de temps, voyons nos 3 points habituels :
Tei « Sweetest musical »
Coral Gem « The Road »
Aremisic « Protect the Fenua »
Si toutefois votre attention vous le permet, je conseille une lecture au son de chacun de ces morceaux présentés afin de proposer une meilleure immersion de l’univers.
Tei - Sweetest musical
A l’orée de nos contrées rêveuses, c’est dans la douceur nuageuse de Tei que nous enlaçons son univers musical. Ce sont sous des notes de guitare brute aux consonances acoustiques que nous entamons cette première rencontre qui n’en est peut-être pas une pour certains. Jeune artiste en élévation locale et à l’esthétique déjà bien ancrée, c’est le tricot noués sur sa tête et le rythme bien caractériel que nous prenons le bateau de son air dans un plongeon direct sous la bruine salée.
Sous la fine couche âpre des embruns de la mer, se dégage une tiédeur enrobante remontant des profondeurs de l’océan, une fumée incolore qui étreint le corps des voyageurs de ses bras ravivant. Et tandis qu’au premier abord nous pension être agrippé par les vils tentacules d’un céphalopode antique, c’est avec un soulagement que nous prenons conscience qu’il s’agit d’un citoyen du ciel, étendant ses ailes au dessus des nuages, prêt à chasser et ingurgiter ces quelques poulpes égarés. C’est donc avec audace qu’il plane au-dessus des océans, de ses coloris inspirés de l’ailleurs, dégageant une personnalité qui lui est déjà propre à lui-même et offrant à ses congénères une nouvelle perception de notre monde épuisé.
« Sweetest musical » - Tei
« Sweetest musical », c’est un morceau qui nous enlace dans cette bulle protectrice sans pouvoir nous lâcher.
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Coral Gem - The Road
C’est à présent sous un soleil ardent que nous dirigeons nos oreilles égarées. Un périple qui nous fait sillonner des chemins tortueux où les rayons arides absorbent toutes les molécules humides encore présentes dans ce désert. Et lorsqu’on nous levons les yeux vers le ciel, c’est un paysage dégagé de tout cumulus qui s’offre à nous, faisant plisser nos paupières de douleurs face à l’ardeur de la chaleur.
Mais non, ne nous fourvoyions pas, ceci n’est qu’un mirage car, en effet, ces notes à l’américaine qui nous envoie directement sur le continent de l’oncle Sam n’est qu’un leurre.
Nous sommes encore sur cette île ancestrale et les origines de ces notes familières viennent tout droit de la presqu’île. Que dis-je ? De Afaahiti (car oui, je vois arriver les concernés me reprendre sur la nomination). Mais reprenons sans perdre le fil de la rédaction.
Et dans ce voyage sur cette route goudronnée, c’est une invitation à la liberté, à prendre le temps d’apprécier le temps, de s’enivrer de la nature et de ce qu’elle peut offrir. C’est un voyage incandescent aux embruns salés, sillonnant les chemins tortueux de terre et de goudron où s’y profile quelques trous d’autruche géante pour nous rappeler à l’attention.
Car dans ce périple incertain, s’y trouve irrévocablement des impasses et des imprévus qui peuvent nous engloutir dans les profondeurs de nos propres peurs. Toutefois, subsiste toujours un rai de lumière, trouvant toujours son chemin pour nous rappeler ce qui nous anime réellement, une chaleur abondante qui enrobe tout notre corps, en cette douce fin de journée en fin d’été.
« The Road » - Coral Gem
« The Road », c’est appel à la liberté qui scelle des amitiés dans un espace temps éternel.
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Aremistic - Protect the Fenua
Après une belle balade sur cette route de l’aventure, nous terminons notre voyage acoustique au coin d’un feu, près de ces orateurs désignés pour perpétuer ces histoires de mémoire. Une mémoire que l’on peut désormais écrire et retranscrire, une mémoire qui prend vie, non plus par la parole uniquement, mais également par l’éternité de l’écriture.
Et dans cette forêt harassée par les terrassements, Aremistic nous enivre de sa plume engagée de ses notes enflammées, pour raviver ces souvenirs enfouis dans les vallées de nos ancêtres. Ce sont sous ces notes de modernité ardente qu’il creuse la terre à main nue pour déterrer nos secrets oubliés, la terre encore humide des pleurs de nos aïeux, la roche grinçant sous les ongles creusant, les mains humides de nos sueurs acides. Un regard vers l’avant, le regard encore flou de sa tache capiteuse, c’est d’un revers de la main qu’il dégage les derniers gravats recouvrant ce qui était enseveli par le temps : le vivo de notre âme. Un appel à la création et à l’expression.
« Protect the Fenua » - Aremistic
« Protect the Fenua », c’est une ôde à la nature, un appel à la prise de conscience, un cœur muet qui tente de crier sans pouvoir être vu de quiconque.
Il n’en va pas sans dire que les images illustrant les mots et le rythme d’Aremistic est d’une onctuosité sans faille pour ne pas dire d’une suavité aussi collante qu’un baiser déposé dans la tendresse d’une nuit frivole. En d’autres termes, le clip est si pertinent et esthétiquement envoûtant qu’il m’en a donné des frissons. Et c’est toujours un réel plaisir de voir ces artistes de l’audiovisuel local nous faire voyager vers nos racines avec autant d’idées illustrées à merveille.
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Nous arrivons au terme de cette seconde sélection musicale 2024 d’artistes locaux. Des petites pépites qui se dénichent ici et là au tournant d’un flamboyant, prêt d’un rocher brillant, derrière un murmure à peine dévoilé. Mais pour tout dire, ce sont surtout des recherches, des belles trouvailles dans cette contemplation perpétuelle des réseaux sociaux pour dénicher toujours plus d’actualité. Il s’agit également de quelques contacts fort appréciables qui tiennent au courant des prochaines ou possibles sorties (et je leur en remercie). Si tu n’as pas vu le précédent article, je te redirige directement sur ce dernier avec ce lien.
L’objectif est véritablement de mettre en lumière la scène locale sous toutes ses formes (et peut-être de l'Océanie ?) à l’instar du Rat-Porc. Car parfois, certains musiciens ne sont pas assez mis en avant (à mon goût). C’est donc un petit coup de pouce qui, je l’espère, aura son petit impact à ma si minime échelle.
Un autre article est prévu de sortir le mardi 04 juin 2024 avec des pépites croustillantes fraîchement sorties du four ! Donc restez connectés mes petits gastéropodes passionnés.
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