Salut mes gastéropodes fantastiques,
Quelle belle journée pour se lancer dans de nouvelles aventures livresques ! Et quel bonheur lorsque ce sont des lectures conseillées, gentiment prêtées car autrui pense que cela pourrait nous plaire ? Alors c’est avec plaisir que je me délecte de ces chaleureux prêts littéraires pour me terrer dans ces nouveaux univers. Pour sortir de ma zone de confort et découvrir de bien belles pièces !
Car oui, quelle belle découverte que ce livre du genre fantastique qu’est celui que je vais vous présenter de ce pas. Ce genre littéraire, qui n’est pas trop mon dada je l’avoue, m’a fort bien surprise et j’en suis fort ravie ! Ce fut une semaine de lecture en douceur, dans la tranquillité de la découverte, un feuilleton que l’on déguste le soir avant de se coucher et que l’on dévore le lendemain matin lorsque nous arrivons au dénouement.
J’avoue toutefois qu’après ces douces lectures, mon esprit quémandait des lectures plus grasses et lourdes que sont les livres de philosophie et de spiritualité, mais là est aussi le plaisir d’alléger son esprit avec des aventures duveteuses, pour ensuite retrouver un rythme décadent d'une réflexion qui tambourine le crâne de ses mots et de ses doutes. Mais nous nous égarons, alors laissons-nous porter par cette lecture fantastique en prenant le voile des étoiles couvrant nos yeux et notre esprit de candeur.
En 3 points → Aventure, noirceur, psychologie
LE CORPS DE L’OEUVRE
« Lula et les monstres », c’est un roman fantastique dans la catégorie littérature jeunesse. C’est une histoire qui se regarde dans l’esprit comme on regarde une série télévisée. Ce sont des images qui se suivent et qui galopent dans notre tête à l’allure d’un film 8mm. C’est une aventure d’une nuit haletante, ébouriffante, extraordinaire, absurde mais surtout fantastique (dans tous les sens du terme). Lula est bien entendu notre personnage principal et tous les autres, sont aussi attachants que solaires.
Dans ces lignes, nous y voyons des lieux cinématographiques décrits dans une simplicité agréable qui permet une évasion facile et légère. Quant à l’enquête non explicite de ce livre, le lecteur s’en délecte à ravir avec cette aventure entraînante. Notre imaginaire est stimulé de sorte à ce que l’on pense à tous les scénarios possibles pour connaître la vérité, entre psychologie, social et fantastique. Et pour nous aider, voire nous induire en erreurs, des indices sont laissés ici et là pour arriver à un dénouement des plus croustillants.
« Lula et les monstres », ce sont plusieurs pages qui s’enchaînent et se terminent à la vitesse d’un casse-croûte base sauce et beurre, hachis frite, supplément sauce roquefort.
Un livre des éditions Fantastique de 2018.
DES PRÉLIMINAIRES EN ÉMOIS
La sélection des passages a été complexe d’une certaine manière car, forcément, les moments forts et les phrases impactantes comme je les aime, se situent dans le dénouement ou la découverte d’un fait absolu durant l’histoire, mais nous ne sommes point ici pour tout dire. Alors contentons-nous de l’écriture et de l’univers.
« - Ce sont tous des monstres ! explosa Perrie. Tu ne le vois donc pas ? Leurs dents, leurs griffes, leurs yeux ! On vit dans un monde peuplé de créatures affreuses, et seuls toi et moi pouvons le voir. », p.243
Puis, quand vient la rencontre du fantastique à son paroxysme :
« Le vent chanta alors : « Un chemin pavé d’étoiles, Pour aller là où on ne les regarde plus, Petite fille, emprunte la route royale, Pour retrouver ce que tu as perdu.» », p.133
Et puis parfois, il est des rencontres hasardeuses, réalistes et émouvantes, à la fois glauques et chaleureuses malgré la noirceur de la scène.
« Une pelle à la main, la clope au bec, la grand-mère creusait un trou si large qu’il aurait pu la contenir. Enorme, elle ressemblait à un vaisselier monté sur des jambes. [...] A un moment, elle souffla si fort que Lula crut qu’elle allait rendre l’âme. », p.138.
Enfin, comment ne pas terminer les passages avec ce compagnon de route qui la suivra durant tout son voyage : Layton la luciole.
« - Brrr, ça fait froid dans le dos, commenta Layton, juché dans ses cheveux. La luciole avait trouvé sa place idéale, bien au chaud sous les mèches de son amie. Lui non plus ne connaissait pas cet endroit et était rongé par l’inquiétude. », p.151.
UN METS POUR QUELLE DILETTANTE
« Lula et les monstres », c’est un roman fantastique pour la jeunesse avant tout mais aussi pour les adultes prêts à retrouver leur âme d’enfant, déjà sensible au fantastique, ou dans le désir de parcourir une aventure rocambolesque et haute en couleur pour s’échapper de ce réel trop terre à terre.
Toutefois, j’eus un doute pour le qualifier de livre de jeunesse car certaines scènes peuvent être violentes (mais pas traumatisantes) et puis, l’on m’a prestement rappelé que L'Épouvanteur (de Joseph Delaney) existe et que je l’avais fort apprécié à l’époque malgré son aspect sombre (annoncé dès la quatrième de couverture, uniquement munie de cette phrase pour résumer le livre : « Attention ! Histoire à ne pas lire la nuit… », munis ensuite de la mention « Cet ouvrage comporte des scènes susceptibles de heurter la sensibilité de trop jeunes lecteurs. »).
Enfin soit, tout ça pour dire qu’il m’est à présent (29 ans) très difficile de bien qualifier les livres de « jeunesse » car de mon point de vue actuel, je trouvais cela assez sombre. Bien que ce présent livre ne l’était pas autant que L'Épouvanteur. Et en même temps, peut-être ne l’est-il pas tant que ça ?
L’on termine de ce pas cette analyse, qui n’est que personnelle, avec ce fait factuel que cet ouvrage est classé dans le genre « Littérature jeunesse ».
LEBAILLY Christelle. Lula et les monstres. Editions Fantastique, 2018
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